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Cette patte de moa momifiée pourrait permettre aux scientifiques de le ressusciter

Dans une étude publiée le mois dernier, des chercheurs de l’université Harvard expliquent avoir réuni la quasi-intégralité du génome d’un animal dont le dernier spécimen a disparu à la fin du XIIIe siècle en Nouvelle-Zélande : le moa. Cette réussite rapproche un peu plus les scientifiques d’une expérience à la Jurassic Park : un processus de « dé-extinction » qui permettrait de ramener à la vie des espèces éteintes en les plaçant dans l’œuf d’une espèce vivante. L’ADN de ce moa a été reconstruit à partir d’une patte momifiée de l’animal conservée au Musée d’histoire naturelle de Londres.

Cette patte de moa momifiée pourrait permettre aux scientifiques de le ressusciter

Quand les marins polynésiens se sont installés en Nouvelle-Zélande, entre 1250 et 1300, ils ont chassé de manière intensive la faune locale – dont les neufs espèces de moa. Parmi ces espèces, le moa géant était considéré comme le plus grand oiseau au monde. Ressemblant probablement à une autruche, les femelles – plus grandes que les mâles – auraient mesuré jusqu’à trois mètres de haut. Ces oiseaux fossiles, incapables de voler, ont néanmoins rapidement disparu, sans pouvoir résister aux Maoris, cet ennemi inconnu.

La disparition du moa est au centre d’un désaccord scientifique : selon certains, elle serait l’extinction d’un spécimen de la mégafaune provoquée par l’homme la plus rapide documentée à ce jour, quand l’action de l’homme ne serait pour d’autres qu’un facteur parmi d’autres (maladies, éruption volcanique, …). Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, personne ne sait exactement à quoi ressemblait un moa. Les seuls indices de leur apparence sont des fossiles conservés un peu partout à travers le monde. 

Il y a quelques décennies, des archéologues ont trouvé une griffe de moa presque intacte avec des plumes, des écailles et même des muscles. Des scientifiques l’ont depuis analysée dans l’espoir de séquencer le génome de l’animal. Après des années de travail, c’est désormais chose faite. C’est la première fois que des chercheurs possèdent un génome complet sur cette branche éteinte de l’évolution des oiseaux. Si certains soutiennent que des espèces éteintes ne devraient pas être « ressuscitées » de peur de perturber les écosystèmes modernes, pour une autre partie du monde scientifique, il s’agirait d’un significatif pas en avant.

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