Le sursaut radio le plus « brillant » jamais enregistré par les astronomes reste inexpliqué
Le sursaut radio le plus « brillant » jamais enregistré par les astronomes reste inexpliqué

Crédits : Robert Kerton / CSIRO
Crédits : Robert Kerton / CSIRO
Trois autres signaux mystérieux – les fameux sursauts radio rapides (FRB) – ont été détectés ce mois-ci, et l’un d’entre eux bat tous les records : c’est le plus « brillant » jamais observé par les astronomes. Impossible en revanche d’en définir la source.
De toutes les choses inexpliquées dans notre Univers, les sursauts radio rapides sont sans doute les plus étranges. Puissants et fugaces, ils sont parmi les signaux les plus insaisissables et explosifs jamais détectés dans l’espace. Bien qu’ils ne durent que quelques millisecondes, ils génèrent autant d’énergie qu’une centaine de millions de soleils !
Pour l’heure, les chercheurs sont parvenus à capturer 33 de ces signaux radio rapides. Il y a quelques mois, une équipe d’astronomes assurait avoir identifié l’emplacement exact de l’un de ces signaux, FRB 121102, émanant visiblement d’une jeune étoile neutronique – l’un des objets les plus denses de l’Univers connu, qui se forme après l’effondrement d’une étoile. En combinant les données du télescope spatial Hubble avec celles du télescope Subaru à Hawaï, les chercheurs de l’Université Tohoku au Japon avaient alors pu localiser cette étoile, située dans la banlieue d’une galaxie naine située à 3 milliards d’années-lumière de la Terre.
FRB 121102 fait exception. Ces trois nouveaux signaux, détectés les 1er, 9 (pour le plus brillant) et 11 mars par le télescope radio de l’Observatoire de Parkes en Australie, ont une origine encore inconnue. Baptisés FRB 180301, FRB 180309 et FRB 180311, ces trois signaux ne sont en effet pas susceptibles de se répéter. S’ils toutefois ils se répètent, ils sont tout simplement trop faibles pour que nous puissions les détecter. Cependant, l’enregistrement de trois rafales en un mois reste une expérience exceptionnelle vu le peu de cas détectés à ce jour.
Un projet de radiotélescope à venir pourrait bientôt changer la donne. Le Square Kilometer Array, construit en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud, est un réseau d’ouverture à basse fréquence qui permettra prochainement de capturer ces signaux de fréquence inférieure – s’ils existent. Le télescope couvrira également une zone beaucoup plus large du ciel, et de manière plus détaillée. Cela signifie que les découvertes de rafales radio rapides pourront être beaucoup plus fréquentes à l’avenir.